Plaidoyer pour les chevaux
Évaluation du bien-être du cheval par des questions
- Votre cheval est-il libre dans un box et non attaché dans une stalle ?
- Peut-il se retourner et se coucher sans toucher les parois ?
- Peut-il lever la tête sans toucher le plafond ?
- A-t-il une litière épaisse et sèche ?
- La litière est-elle renouvelée régulièrement ?
- Le cheval a-t-il suffisamment de lumière naturelle ? Et de l’air sans courant ?
- La température de l’écurie, hiver comme été, se rapproche-t-elle de la température extérieure ?
- Un parcours est-il à la disposition du cheval ?
- Le sol du parcours est-il en dur ?
- Le parcours est-il utilisable par n’importe quel temps ?
- Le cheval a-t-il accès journellement au parcours ?
- Le cheval a-t-il accès journellement à un pré ?
- Peut-il voir et entendre d’autres chevaux ?
- Peut-il flairer et mordiller d’autres chevaux ?
- Le cheval peut-il, par une fenêtre ouverte, avoir contact avec se qui se passe à l’extérieur de l’écurie ?
- Le cheval est-il occupé à manger un fourrage grossier (foin, herbe, paille ou autres) au moins 6 heures par jour ?
- Le cheval a-t-il du fourrage et de l’eau à libre disposition ?
- Est-il pansé, étrillé et brossé deux fois par jour ?
- A-t-il des sabots soignés ?
- Son état d’embonpoint et son pelage sont-ils le reflet d’une bonne alimentation ?
Si l’on répond oui à toutes ces questions, on peut être certain que le cheval est bien logé et bien soigné.
Les chevaux ne sont pas tous logés comme ils devraient l’être
C’est la conclusion d’une enquête menée par Matthias Balmer, journaliste, qui s’intéresse particulièrement à la protection des animaux. Il est lui-même propriétaire d’un cheval et peut en parler en connaissance de cause. Il rédige des articles pour des revues hippiques en Suisse et à l’étranger. Son enquête a porté sur 38 écuries en Suisse.
Les chevaux sont des animaux qui aiment et doivent beaucoup bouger
On en voit cependant attachés à journée faite dans une stalle, n’ayant la vue que sur une paroi, dans un local sombre et mal aéré, parfois trop bas pour qu’ils puissent lever la tête sans toucher le plafond ; les stalles sont parfois si étroites qu’ils ne peuvent se tourner.
Les chevaux apprécient la vie en plein air
où ils peuvent se mouvoir librement dans un pré ; ils aiment les contacts sociaux avec leurs congénères, et tout cela leur est rarement accordé, en particulier dans les pensions et dans les écuries de marchands de chevaux.
Les chevaux de manèges n’ont pas fréquemment la possibilité de se détendre dans un pré.
Ces manquements sont dus à une méconnaissance des besoins des chevaux et à une négligence paresseuse ou à une mauvaise organisation. Des propriétaires de manèges estiment que c’est une perte de temps que de mettre les chevaux au pré et d’aller les rechercher.
Lorsque le pré est suffisamment grand, les chevaux s’entendent les uns avec les autres lorsqu’ils sont en groupes. Après peu de temps s’établit une hiérarchie, dans laquelle chaque cheval tient son rang, et la vie en groupe devient harmonieuse.
Certains propriétaires de chevaux ne veulent pas laisser leurs animaux aller au pré parce qu’ils ont peur que les chevaux se salissent de boue, particulièrement en hiver.
Avec le développement de l’équitation de loisir, ce sont ces cavaliers qui se donnent le plus de peine pour que les chevaux soient logés et entretenus le mieux possible. Cependant, certains propriétaires de chevaux désireux de construire une écurie ouverte avec parcours et accès à un pré se voient empêchés par de stupides plans de zones.
Les chevaux ont besoin
- de place, de lumière et de grand air
- chaque jour de beaucoup d’heures de liberté et de mouvement
- de contact permanent avec d’autres chevaux
- plusieurs fois par jour d’un bon fourrage grossier
- plusieurs fois par jour, d’eau fraîche