Au printemps, dans le canton de Berne, 46 faons avaient été équipés de colliers émetteurs dans le cadre d’une étude de terrain menée par l’Université de Zurich (UZH) et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Celle-ci devait amener une meilleure connaissance de la biologie et du dynamisme de la population des chevreuils en Suisse, ainsi qu’une stratégie de cohabitation avec le prédateur (entre autre le lynx). Malheureusement, suite à cette étude, 18 petits chevreuils ont dû être abattus en raison d’une défaillance des colliers. Ces derniers ne se sont pas élargis comme prévu pour s’adapter au cou croissant des animaux. Des colliers avaient été testés au préalable, mais pour une raison inconnue ceux-ci ont été remplacés par d’autres, vierges de tests. Les responsables de cette étude auraient-ils oublié qu’ils la menaient sur des animaux vivants ?
La Société vaudoise pour la protection des animaux (SVPA) rejoint la prise de position de la Protection suisse des animaux (PSA) sur cette situation scandaleuse et intolérable. Car la décision d’abattage prise par l’UZH et l’OFEV n’est en aucun cas défendable. Le stress occasionné par l’enlèvement des colliers, qui aurait pu être atténué par un étourdissement ou une narcose, était, selon l’UZH et l’OFEV, bien plus insupportable pour les animaux que leur capture initiale pour les leur mettre. Il nous semble qu’au final le bien-être et le confort de l’être humain aient pris le dessus sur ceux des animaux.
La SVPA souhaite l’arrêt de cette étude qui se base sur le déplacement de quelques cervidés et dont les résultats peuvent sans autre être mis en doute. Force est de constater, que les animaux ont à nouveau fait les frais de l’irresponsabilité humaine et de son cruel manque de réflexion.